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Père René Varenne

LA COMMUNION DES SAINTS


LA COMMUNION DES SAINTS

 

« Tous ces gens vêtus de blanc, qui sont-ils et d’où viennent-ils ? » (Apo 7,13).

Avec cette fête de tous les Saints, n’oublions pas que nous célébrons notre communion avec le ciel – C’est ce que nous sommes en devenir. Elle n’est pas la fête d’un état achevé, mais d’exemples dans la vie de Foi, qui les amènent (les Saints) à pouvoir entrer dans la gloire du Fils de l’Homme qui s’est humanisé, afin que nous puissions nous diviniser : selon l’enseignement de Saint Augustin pour la grande fête de l’incarnation avec Noël.

Avec Saint Jean (1 Jn 3,8) comprenons nous ? « Ce que nous serons ne paraît pas encore clairement ».

Cette fête est très ancienne dans la tradition de l’Église indivise, aujourd’hui pour les Chrétiens. Elle remonte au VIIème siècle, c’est là que Boniface IV transforma la Panthéon Romain en un Sanctuaire Chrétien. Il fut consacré à la Mère de Dieu et à tous les Saints Martyrs le 13 mai 610. Cette fête fut déplacée par Grégoire IV (827-844) au 1er Novembre ; ici placée, elle rappelle le second avènement de Notre Seigneur Jésus Christ et l’instauration du Royaume de gloire. C’est là, que se retrouvent et se retrouverons tous ceux et celles qui auront conformé leur vie à l’Évangile de Jésus Christ.

Ce Royaume messianique avait été annoncé par les prophètes aux pauvres, aux affligés, aux miséricordieux, aux hommes droits, aux pacificateurs, à ceux qui étaient persécutés à cause de leur foi et leur engagement par des œuvres de bienfaisance. Jésus leur apprend et nous enseigne aujourd’hui, avec cet Évangile des Béatitudes (Mat 5,1-12) faisant parti de la loi nouvelle des enfants de Dieu, que c’est d’abord la proclamation de la Bonne Nouvelle que tous doivent recevoir comme des pauvres devant Dieu. Elles sont tout d’abord d’ordre Christologiques.

Pourquoi ces Béatitudes ? Parce que Jésus voulait ouvrir l’avenir heureux à tous. Avec Saint Paul (Rom 1,2,12) « La joie de ceux qui espèrent ». Ce bonheur évoqué dans les Béatitudes par Jésus constitue la promesse du Royaume en étant tournés vers l’avenir obtenue par celles-ci !

Dans le discours des évangéliques de Jésus selon Philippe Rolland exégète dans son livre « Et le Verbe s’est fait chair » Jésus exhorte à être parfait comme le Père Céleste est parfait !

Jésus ne pose pas de restriction, non, un modèle à vivre, c’est pour cela nous avons Les Béatitudes sur lesquelles nous pouvons nous identifier et agir !

Tous ces Saints ne sont-ils pas cette nuée de témoins cités par Saint Cyprien dans le « De Morte » (PL 4, 601). « Nous considérons le Paradis comme notre patrie … Pourquoi ne pas nous hâter et courir voir notre patrie ? Un grand nombre d’êtres chers nous attend là-bas, une foule imposante de parents, de frères et sœurs, enfants qui se languissent de nous, et déjà délivrée … Qui se préoccupe de notre Salut. »

Dans la liturgie des Églises, les Saints sont cités déjà dans notre symbole de Foi de Nicée : Je crois à la communion des Saints.

Pour nous ils sont intimement liés au Christ : « Ils ont déjà obtenu le Salut éternel et chantent la louange parfaite en union avec les chœurs célestes ». Ainsi, notre liturgie célébrée sur terre est intimement liée à celle qu’Ils célèbrent maintenant dans le ciel.

Ce qui fit dire à Saint Paul aux Hébreux 12, 22 : « La communauté des premiers-nés qui sont inscrits dans le ciel. » Nous sommes donc unis dans notre célèbration Eucharistique avec toute l’Église à la communion des Saints.

Ils sont ceux « qui s’en sont allés dans la Paix du Christ. » selon Saint Augustin dans le De Cura Pro Mortuis Gerenda (PL 40, 591.610). Nos morts (défunts) sont ainsi associés aux Saints dans notre prière eucharistique – ce qu’on dit être la « Communio Sanctorum ».

Ils croyaient en Dieu et ils l’ont prouvé par leurs vies, comme nous croyons en Dieu, et devons le prouver par notre vie en ce monde. Ils ont vécu les Béatitudes de différentes manières, ce qui fait qu’ils connaissent maintenant le bonheur qui a été promis par le Christ : De voir Dieu.

Comme le disait Saint Pacôme au IVème siècle à Théodore : « Désires-tu le voir (Dieu) en ce monde ou bien dans le monde à venir ?... Hâte-toi de produire les fruits décrit dans l’Évangile : Bienheureux ceux qui ont le cœur pur, car ceux sont eux qui verront Dieu. ».

Soyons donc heureux pour les Saints et pour ceux qui nous précèdent dans le mort, car au-delà ils sont dans la joie et connaissent la Béatitude céleste et éternelle.

 

Père René Varenne

Recteur des Vieux Catholiques de l’Union d’Utrecht des Hauts de France.


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3 Comments

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Guest
Nov 05
Rated 5 out of 5 stars.

Merci Père Varenne pour ce travail très intéressant et instructif. Enseignement qui n'est plus diffusé.

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Guest
Nov 02

Merci Père René de nourrir notre foi et de raviver notre espérance à travers cet enseignement théologique si édifiant. Oui le récit évangélique des Béatitudes constitue véritablement un appel à la conversion dès ici-bas en aspirant à la sainteté et à la félicité céleste. Le désir de voir Dieu est ce qui anime le coeur du croyant et notre foi chrétienne.

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Merci mon frère René pour cette approche de la "Communion des Saints" !

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